KRISHNAMURTI
La révolution
du silence
En utilisant les documents d’archives filmés qui montrent Krishnamurti et nous permettent de l’entendre, le film veut retracer brièvement sa vie et nous aider à pénétrer l’une des pensées les plus fascinantes du XX° siècle.
Krishnamurti est une des plus authentiques figures spirituelles du monde d’aujourd’hui.
- Date de sortie : 2024
- Réalisation : Françoise FERRATON - Maya Films
- Distributeur : France et territoires francophones : Jan et Tom Roeloffs - JUPITER Communication
- Distribution Internationale : CITÉ Films, Raphaël Berdugo
Biographie de Jiddu Krishnamurti
Jiddu Krishnamurti nait le 11 mai 1895 à Madanapalle dans le sud de l’Inde. A l'âge de treize ans Il est pris en charge par la Société théosophique, qui voit en lui « l'Instructeur du monde » dont elle a proclamé la venue.
Très vite Krishnamurti apparaît comme un penseur de grande envergure, inclassable, dont les causeries et les écrits ne relèvent d'aucune religion spécifique, n'appartiennent ni à l'Orient ni à l'Occident, mais s'adressent au monde entier. Répudiant avec fermeté cette image messianique, il prononce dans la stupeur générale en 1929 la dissolution de la vaste organisation richement dotée qui s'est constituée autour de sa personne. Il déclare alors que la vérité est « un pays sans chemin », dont l'accès ne passe par aucune religion, aucune philosophie ni aucune secte établie.
Tout le reste de sa vie, Krishnamurti rejettera obstinément le statut de gourou que certains voudront lui faire endosser. Il ne cessera d'attirer un large public dans le monde entier, sans revendiquer la moindre autorité, ni accepter aucun disciple, s'adressant toujours à ses auditeurs de personne à personne.
À la base de son enseignement réside la conviction que les mutations fondamentales de la société ne peuvent aboutir qu'au prix d'une transformation de la conscience individuelle. L'accent est mis sans relâche sur la nécessité de la connaissance de soi et sur la compréhension des influences limitatives et séparatrices du conditionnement religieux et nationaliste. Krishnamurti insistera toujours sur l'impérative nécessité de cette ouverture, de ce « vaste espace dans le cerveau où se trouve une énergie inimaginable ». C'était là semble-t-il, la source de sa propre créativité et aussi la clé de son impact charismatique sur un public des plus variés.
Krishnamurti poursuivit ses causeries dans le monde entier jusqu'à sa mort en 1986 à Ojai en Californie, à l'âge de quatre-vingt-onze ans. Ses entretiens et dialogues, son journal et ses lettres ont été rassemblés dans un corpus de plus de soixante volumes.
Copyright ©1980 Krishnamurti Foundation Trust Ltd. Site de l’Association Culturelle Krishnamurti.
L’essence de l’Enseignement
Rédigé par Krishnamurti lui-même en 1980 à la demande de sa biographe Mary Lutyens
L’essence de l’enseignement de Krishnamurti se trouve dans sa déclaration de 1929, où il dit : « la Vérité est un pays sans chemin ». Nulle organisation, croyance, nul dogme, prêtre ou rituel, aucun savoir philosophique, aucune technique psychologique ne permet à l’homme de s’en approcher. Il doit la découvrir dans le miroir de la relation, par la compréhension du contenu de son propre esprit, par l’observation et non par l’analyse introspective ou la dissection mentale.
L’homme a édifié en lui une barrière de sécurité faite d’images - religieuses, politiques, personnelles. Elles prennent vie sous forme de symboles, d’idées et de croyances. Le poids de ces images opprime la pensée de l’homme, ses relations, sa vie de tous les jours. Ces images sont les racines de nos problèmes, car elles séparent l’homme de l’homme. Sa perception de la vie est pétrie de concepts arrêtés d’avance. Le contenu de cette conscience est toute son existence. Ce contenu est commun à toute l’humanité.
Un individu est un nom, une forme et la culture superficielle qu’il assimile de la tradition et de son environnement. La nature unique de l’homme ne réside pas dans cet aspect superficiel, mais dans une liberté totale à l’égard du contenu de sa conscience, laquelle est commune à tous les êtres humains.
La liberté n’est pas une réaction; la liberté n’est pas un choix. C’est la prétention de l’homme de se croire libre parce qu’il a le choix. La liberté est pure observation, non dirigée, sans crainte de punition, sans désir de récompense. La liberté n’a pas de motif ; la liberté n’est pas au bout de l’évolution de l’homme, mais se tient dans le premier pas de son existence. Par l’observation, on commence à découvrir le manque de liberté. La liberté se révèle dans l’attention vigilante et sans choix que l’on porte à son existence quotidienne et à ses activités.
La pensée est temps. La pensée est née de l’expérience et du savoir, qui sont inséparables du temps et du passé. Le temps est l’ennemi psychologique de l’homme. Notre action s’appuyant sur le savoir, et donc sur le temps, l’homme est en permanence l’esclave du passé.
La pensée étant toujours limitée, nous vivons constamment dans l’effort et le conflit. Il n’y a pas d’évolution psychologique.
Si l’homme perçoit le mouvement de ses propres pensées, il verra la scission entre le penseur et la pensée, l’observateur et l’observé, l’expérimentateur et l’expérience. Il découvrira que cette scission est une illusion. Alors ne demeure que la pure observation qui est vision directe, sans aucune ombre de passé ou de temps. Cette vision pénétrante et intemporelle produit une transformation radicale et profonde dans l’esprit.
La négation totale est l’essence du réel. Quand il y a négation de toutes les choses que la pensée a produites psychologiquement, alors seulement est l’amour, qui est compassion et intelligence.
Copyright ©1980 Krishnamurti Foundation Trust Ltd. Site de l’Association Culturelle Krishnamurti.
Note d’intention
Krishnamurti (1895-1986) est l’un des hommes remarquables du 20ème siècle..
Penseur inclassable, il ne relève d'aucune religion spécifique et n’appartient ni à
l'Orient, ni à l'Occident. Né en Inde du sud, et jusqu’à sa mort en Californie à l’âge de
91 ans, il rejettera le statut de gourou et s’adressera dans le monde entier à ses
auditeurs, de personne à personne.
À la base de son enseignement est la conviction que les mutations fondamentales de la
société ne peuvent aboutir qu'au prix d'une transformation de la conscience
individuelle. Son message continue de marquer par sa profondeur et son intemporalité.
Dans notre époque difficile, d’incertitudes et de confusion, la parole de Krishnamurti fait
sens. Elle est d’une grande modernité. C’est une parole d’urgence, radicale, révolutionnaire.
Quelques décennies au plus pour échapper à la violence des conséquences de notre cécité !
Les solutions auxquelles l’homme d’aujourd’hui a recours (le retour aux dérives nationalistes
et identitaires, aux croyances sectaires, à la division, à la démagogie) se sont de tout temps
avérées impuissantes... Chacun sent bien que quelque chose nous échappe de notre histoire
commune.
Chacun sent bien que quelque chose nous échappe de notre histoire commune.
Un nouveau mode d’être au monde est indispensable.
Un nouveau mode d’être au monde semble pourtant impensable.
« Est-il possible de susciter une révolution psychologique fondamentale ? Un changement
profond, durable, irrévocable, une transformation ? »
Dans un entretien avec le physicien David Bohm, Krishnamurti dit aussi :
« Ceci est la vraie méditation, vous devez le ressentir, pas seulement comme l’énoncé verbal,
c’est une réalité. Je suis le gardien de mon frère ».
En utilisant les documents d’archives filmés qui montrent Krishnamurti et nous permettent de
l’entendre, le film veut retracer brièvement sa vie et nous aider à pénétrer l’une des pensées
les plus fascinantes du XX° siècle.
À partir de cette parole « splendidement insoumise »*, le film rend simplement le souffle de
son propos. Un film qui n’enferme pas dans un sens mais qui pourrait être une invitation au
ravissement.
Dès le début, nous avons voulu que le film soit distribué en salle, et il le serra.
Le film, contemplatif mais aussi parcouru de plusieurs entretiens avec un scientifique, David Bohm, avec André Voisin (2 films pour l’ORTF, émission télévisée "Les Conteurs" (1970).
Il n’y a pas de mots pour dire l’espace méditatif. Tout juste peut-être des ponts, des passerelles, des croisements, entre plusieurs niveaux sonores et visuels. Un lien est tissé entre l’enseignement, les textes poétiques de Jiddu Krishnamurti, et les images filmées de la nature, des enfants et des hommes de ce monde. Film qui n’est pas l’apologie d’un homme, mais met en scène sa parole, en garde seulement la quintessence et permet d’entrer en familiarité avec elle.
Le film en deux versions, langue française et langue anglaise.
* Zéno Bianu : ‘Krishnamurti ou l’insoumission de l’esprit’
La forme cinématographique
Le film, dès son ouverture, offre un espace contemplatif, en écho à la parole de Krishnamurti.
La succession des plans habités par les paysages, les arbres, le feu, le ciel, l’océan, le vent,
pourrait être assimilée au trajet d'un personnage, comme un fil conducteur qui traverse le film.
La succession n’est pas une illustration des propos de cet homme, mais un kaléidoscope de
correspondances. La beauté de ces images pourrait être une convocation à percevoir au delà
de la raison’, la profondeur de l’enseignement.
Le vent parcourt tout le film, en perpétuelle mutation, de la bourrasque à la brise.
Le récit de la vie de Krishnamurti tient lieu de structure au film. Bien que succinct, il est entrecoupé de textes de « Journal » et « Dernier Journal », dits en voix off par Leïli Anvar, Mickael Lonsdale, Yann Boudot. Ces recueils poétiques sont les rares écrits de Krishnamurti.
Le parcours singulier de cet homme commence en l’Inde, son pays d’origine. Pour restituer
« le parfum de l’Inde » nous avons filmé, le Gange à Bénarès, les pécheurs, dans la brume
matinale, les femmes dans la campagne, au couchant, sur le chemin de Sarnath....
Au coeur de ce cheminement, viennent s’insérer des images réalistes sur le désordre, les
désastres de notre époque, la misère, la détresse des hommes ; approche pudique, sans
voyeurisme, en résonance à la parole troublante de Krishnamurti sur la souffrance de
l’humanité.
Dans la continuité, à partir d’images d’archives, il parle de la souffrance. Puis succèdent
neiges, traversées de cris d'oiseaux et lumière froide de l'hiver. La séquence sur la souffrance
est le point d’orgue du film. C’est ce qui m’a le plus interrogée. Cette partie du film montrera
aussi la souffrance du jeune Krishnamurti lui-même : "Son frère mourut et nul mouvement ne
se fit en lui pour échapper à la douleur de cette perte."
Puis il parle du silence sur des images de tempête, d'orage sur l’océan d’une violence inouïe.
(Finalement, c’est la Côte d’Albatre qui est filmé).
C’est le passage obligé de la traversée de « l’océan de la folie » pour ce qui est apparemment
simple : venir au silence. Je ne vois que la nature à l’oeuvre pour exprimer ce que je ressens
quant à ça.
Il insista toujours sur l’impérative nécessité d’une ouverture : "vaste espace dans le cerveau
où est une énergie inimaginable", dans cette partie du film, en lien avec l’approche de
Krishnamurti et en contrepoint de "Dernier Journal" : des enfants, des adolescents, d’ici et
d’ailleurs. Découverts au travers de leur talent, leur vitalité, leur créativité. Un débordement
de vie.
Krishnamurti parle aussi de l’art de l’écoute: "Ne pas interpréter, ne pas traduire, simplement
écouter". Tel Glenn Gould que nous verrons jouer un prélude de Bach.
Mon intention en fait est d'émerveiller.
Les temps de silence seront des joyaux.
Témoignages
Mäya Films
Françoise Ferraton a réalisé un premier court métrage « L’INOUÏ SERAIT L’ARRÊT » en 1986, produit par les ATELIERS CINÉMATOGRAPHIQUES SIRVENTÈS/GUY CAVAGNAC ce qui a amené à la création en 1992 de MÄYA Films, une société de production cinématographique de courts métrages.
La Société est réactualisée en 2008 pour devenir une Société de courts et longs métrages et en particulier pour le film
« JIDDU KRISHNAMURTI, la révolution du silence », en cours de finition.
Un moyen métrage sur Madagascar est également en projet.
L'inouï serait l'arrêt
1986 - Film de Françoise Ferraton
D’après "AURÉLIA STEINER" de Marguerite Duras
Court métrage, couleur 35mm.
Voir l’extrait de la lettre de Marguerite Duras lorsqu’elle fit cadeau des droits d'auteur pour le film.
Les terres blanches
1991 / 1992 - Film de Françoise Ferraton
Court métrage, noir et blanc 35mm.
Prix de la qualité décerné par
le Centre National de la Cinématographie (1993)
La baie de Somme
Contact & coordonnées
PRODUCTION
Mäya Films / Françoise Ferraton
60, avenue Nadi
26 600 Tain l’Hermitage
Tel : +33 (0)4 75 08 35 28
Port : +33 (0)6 70 42 59 12
francoise-ferraton@orange.fr